"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

mardi 24 août 2010

Déboires sur les blogs du nouvel obs

Ce billet ne se veut pas un billet d'adieu même si ce blog sera réduit à néant par la modération dès qu'elle se réveillera ou que quelqu'un la réveillera, je reviendrai sur ces deux points. Non il s'agit juste d'une réflexion doublée d'une mise au point suite à la suppression de mon blog Vladimir Vladimirovitch .

Ce blog créé le 26 juin faisait suite lui-même au blog Totovaritch (R.I.P) créé en avril et privé de tableau des internautes une heure après sa création, sans doute un record, parce que j'avais osé tenter de montrer les analogies entre le nazisme, le communisme et l'islamisme. Que les cocos ou autres nostalgiques des Lénine, Trotsky, Staline, Mao, Pol Pot ou autres figures héroïques de leur idéologie préférée ne se réjouissent pas trop vite : on ne m'a reproché que l'islamisme.
A cette époque d'ailleurs la modération avait la courtoisie de vous informer des raisons de la censure pratiquée à votre égard. Ce n'est plus le cas.

Avant d'entrer dans le vif du sujet, je me permettrai une digression sur les blogs, les blogueurs et l'hébergeur.
Tout d'abord, pourquoi ouvre-t-on un blog ? Pour ma part j'ai ouvert ces deux blogs aujourd'hui définitivement éteints pour m'entretenir de certains sujets tirés de l'actualité immédiate en tentant d'exposer ma manière de voir les choses par une analyse reposant davantage sur les faits que sur une vision déformée par l'idéologie, j'y reviendrai également, et éventuellement en proposant des solutions quand certaines m'apparaissaient. De fait je recherchais de réelles interactions, voire des confrontations d'idées, n'ayant jamais eu l'idée que je détenais la seule vérité. Celle-ci, si elle existe, ne peut jaillir, à mon avis, que d'une confrontation d'idées parfois et même si possible opposées. Elle n'est pas dans un camp, ni dans le vôtre, ni dans le mien, si tant est que vous et moi en ayez un. Et je dois dire que j'ai été assez agréablement surpris d'atteindre peu à peu le but que je m'étais fixé en attirant des lecteurs et des commentateurs de sensibilités différentes mais ouverts à d'autres idées et capables d'en discuter de façon apaisée. Mais, bien évidemment et hélas, j'ai également eu à faire à d'autres commentateurs qui considéraient ma présence ici comme une intrusion, voire une agression et donc faute de mieux limitaient leurs commentaires à la seule insulte, à l'image des petits caïds de banlieue qui agressent les policiers qui pénètrent dans LEUR cité.

Car les blogueurs sont finalement assez typiques de notre société, avec ses gens honnêtes, plus ou moins cultivés, plus ou moins éloquents, plus ou moins curieux, plus ou moins ouverts, ses groupes idéologiques, fermés à la contradiction mais suffisamment prudents pour surveiller leurs paroles car il importe pour eux de se parer des habits du parfait démocrate, et ses marginaux, voyous de la parole, hermétiques à toute pensée différente considérée comme dissidente.
Certains blogueurs, et ça me fait peur car c'est aussi tentant, s'investissent dans les blogs d'une façon que je considère dangereuse, s'y créant des liens d'amitié ou d'inimitié virtuels (bien que parfois certains échanges se soient concrétisés par des rencontres physiques), semblant s'abreuver de mots plus que de réalité, créant des personnages fictifs à partir de quelques propos qui plaisent ou déplaisent, et délaissant ainsi l'exercice intellectuel, donc de distance, qui devrait s'attacher à l'activité de blogueur. Aussi en arrive-t-on à des dérives : des camps se créent, les amitiés et inimitiés virtuelles se propagent par capillarité, avec en corollaire de vraies déclarations d'amour du type : "ton blog est indispensable" ou simplement "merci !" comme commentaire, ou des déclarations de guerre : "facho !", "vous n'avez rien à faire sur les blogs d'un journal de gauche" et parfois de comportements indignes rappelant les "pires zeures de notre histoire" encouragés par l'hébergeur qui peut supprimer les blogs n'étant pas en conformité avec la ligne éditoriale à la demande d'autres blogueurs qui resteront dans la majorité des cas anonymes, ayant sans doute peur du coup de poing dans la gueule virtuel.
Donc comme je disais, des blogueurs à l'image de la société, avec ses gens honnêtes, ses salauds et ses lâches. Pour ceux qui ne se seraient pas retrouvés dans cette description trop rapide, je m'en excuse. Il y a effectivement ceux qui loin de toute polémique souhaitent juste s'amuser, partager des connaissances, des pensées intimes, faire de la poésie, ou simplement écrire. J'en oublie.

Reste l'hébergeur. En gros vous avez le choix entre un hébergeur dont la vocation est juste d'héberger, moyennant finances directement ou pas, et un hébergeur dont c'est une activité secondaire, mais qui, ne nous y trompons pas, y trouve son compte en recettes publicitaires.
Bon, vous avez compris qu'ici on est dans le second cas, le cas d'un journal d'opinion qui comme ses confrères a étendu ses activités éditoriales au net et a en plus ouvert la possibilité au tout venant d'ouvrir un blog. C'est donc le cas ici où en plus des journalistes et des invités, l'internaute lambda peut s'ouvrir un espace de discussion. L'intérêt de ce type d'hébergeur est que compte tenu de ses activités il vous permet, contrairement à l'hébergeur simple, de trouver un plus grand public et davantage d'intervenants. Mais il y a une contrepartie si l'hébergeur est pointilleux sur les idées qu'il veut voir apparaitre sur les blogs ou plutôt pointilleux sur celles qu'il ne veut pas voir.

Le problème est donc pour lui d'éliminer les expressions qu'il considère comme subversives ou dissidentes, tout en affirmant son profond attachement à la liberté d'expression. Il n'est donc pas question pour lui de vous envoyer un mail du type : "Bonjour, l'examen de votre blog fait apparaitre l'expression d'opinions qui sont étrangères à la ligne éditoriale de notre journal. En conséquence, nous sommes dans l'obligation de le supprimer au cas où par hasard certaines de vos idées amenaient nos lecteurs à se poser davantage de questions qu'ils devraient. Cordialement." Vous ne trouvez pas que ça ferait mauvais genre, surtout venant de la part d'un journal de gauche ? Il faut donc contourner cet écueil. Et à notre époque où la pensée est verrouillée, quoi de plus facile. Une phrase hors de son contexte, et hop, vous voilà raciste, ou antisémite, ou xénophobe. Tout cela constituant des délits, vous comprendrez bien que le journal doive se protéger. Mais au-delà de la loi, la modération peut vous interdire pour des fautes qu'elle juge graves. Ce ne sont pas encore des délits, mais ça devrait l'être ou ça va le devenir d'ailleurs. Et donc vous pouvez être virés pour islamophobie par exemple, la modération dans ce cas se pliant aux exigences de l'OCI qui pousse les instances internationales à créer un délit de blasphème.

J'en viens donc naturellement à mon cas. Totovaritch fut accusé une heure après son apparition d'insulte à l'islam. Pour avoir fait cette analogie entre nazisme, communisme et islamisme. J'aurais pu ajouter écologisme. Et même assez paradoxalement Totovaritch fut accusé d'avoir fait un amalgame entre islam et islamisme, alors qu'en l'accusant d'insulte à l'islam, c'est implicitement la modération qui faisait cet amalgame. Mais je crois qu'il ne faut pas demander grand-chose à la modération en termes de capacité de réflexion. Il suffit d'aller jeter un œil sur le blog de la journaliste (rien que ça !) responsable des blogs et donc de la modération pour se rendre compte que ni la qualité de l'expression, ni la capacité de raisonnement ne sont au rendez-vous, et qu'on l'a mise dans un placard. Et bien évidemment si vous confiez un quelconque pouvoir à des médiocres, ils auront tendance à en abuser sans discernement.

Pour Vladimir, ça s'est fait en deux temps. Le premier fut le bannissement du tableau des internautes. Je laisse la parole à la modération quant au motif que j'ai obtenu en le demandant :
"Vos propos sur Mazarine Pingeot et Serge Portelli sont à la limite (ou plus) de la diffamation. Merci de supprimer les passages les concernant.
Quant à votre position selon laquelle critiquer le discours du président de la République reviendrait à mettre sur le même plan les Juifs massacrés hier du seul fait de leur origine et les criminels d'aujourd'hui, elle n'est pas acceptable
Si vous ne revenez pas à plus de mesure, nous serons au regret de fermer votre blog
."
Bon là faut savoir. Je diffame ou pas. Ai-je tenu des propos portant atteinte à l'honneur ou la réputation des deux individus ? Parce que c'est ça la diffamation et non critiquer les opinions. Mais avec cette modération n'en attendons pas trop. On peut être journaliste et ignorer la signification des mots.
Cependant, ne souhaitant pas ouvrir une polémique, et maintenant je le regrette, j'ai supprimé tous les passages sur les deux individus. Et ai demandé ma réintégration au tableau.
La réponse :
"Votre note modifiée ne pose plus de problème. En revanche les commentaires..."
Là j'ai compris que c'était foutu et j'ai donc répondu un peu sur le ton de la dérision :
"Что делать ? Que faire ? comme disait ce bon Vladimir Illitch.
J'ai bien commencé à en modifier quelques-uns. Mais cela suffira-t-il ?"
Entre temps j'ai rédigé un nouveau billet, "Obama et l'islam", consécutif aux vœux prononcés par Obama pour le ramadan et sa prise de position sur l'édification d'une mosquée près de Ground zero.
Et voilà donc la réponse à mon message :
"Non, critiquer B. OBama oui, le dénigrer non, idem pour les Musulmans.
Les commentaires (y compris les vôtres) sont inacceptables."
Et le lendemain mon blog était fermé.
Je passe sur quelques échanges suivants pour en arriver à celui-ci de la part de la modération, reçu hier, qui m'a mis en colère et qui motive ce billet.
"Publier une liste des "célébrités juives", répéter en boucle qu'Obama en fait est musulam etc, faire sans cesse l'amalgame musulman=terroriste, bref publier des propos antisémites, islamophobes et xénophobes est en effet inacceptable sur nouvelobs.com"

Et bien voilà donc. Quand on veut se débarrasser de son chien, dit-on, on dit qu'il a la rage. Sauf que je ne suis pas un chien et que je n'ai pas la rage.
Je n'ai évidemment jamais publié de liste de célébrités juives. La modération à qui j'ai demandé des preuves n'a évidemment pas pu répondre. Comme je n'ai jamais tenu de propos antisémites, comme ceux qui ont l'habitude de me lire pourront en témoigner.

Islamophobe, je le revendique au sens étymologique du terme. Effectivement une religion au nom de laquelle on se fait exploser, en faisant des victimes de façon aveugle, une religion au nom de laquelle on considère les femmes comme du bétail et on les excise, une religion au nom de laquelle les femmes adultères sont lapidées, une religion au nom de laquelle on pend les homosexuels,…, ça me fait peur. D'autant plus que cette religion tend à vouloir s'imposer de plus en plus dans nos vies quotidiennes. Donc effectivement je suis islamophobe, pas fier de l'être, mais par réaction.
Par ailleurs, même si ça viendra, n'en doutons pas, l'islamophobie n'est pas encore un délit. Pas plus, selon le cas, que la dextrophobie ou la gauchophobie. Je tiens toutefois à ajouter que je suis conophobe et abrutiphobe, ce qui me vaut sans doute plus que le reste mon expulsion actuelle.

Quant à la xénophobie, ceux qui me connaissent un peu doivent franchement rigoler. Français de 3ème génération par une branche de ma famille, marié à une étrangère et vivant à l'étranger pour la seconde fois (en fait c'est moi l'étranger), j'ai vraiment le profil type du xénophobe.

Voilà donc racontée, peut-être trop longuement, excusez-moi, mes péripéties au sein de cette blogosphère. Ce que j'attends maintenant : sinon des excuses, au moins un démenti sur les accusations d'antisémitisme.
Mes demandes à ce sujet ont été parfaitement ignorées. Et il parait que c'est moi qui tiens des propos diffamatoires.

Je tiens avant d'en finir à remercier mes lecteurs et commentateurs (enfin ceux qui avaient quelque chose à dire) et me montre désolé que leurs commentaires parfois très riches, bien plus riches que le billet les ayant suscités, aient rejoint le néant auquel une modération sectaire et désinvolte a voué le blog de Vladimir.

Vladimir/Totovaritch/Expat

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