"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

mardi 5 avril 2011

Début de campagne peut-être, chienlit sûrement


 
Aujourd'hui alors que l'UMP organise son colloque sur l'islam et la laïcité, le PS dévoile le détail de son programme pour les échéances électorales de 2012. Peut-être peut-on considérer ce jour comme le jour du lancement officiel de la campagne pour l'élection présidentielle ? Officiel car il me semble que cette campagne a dans les faits été ouverte dès le lendemain de l'élection de Nicolas Sarkozy. De façon maladroite et improductive certes, par le biais de l'insulte permanente et de la critique systématique et à bon compte. Mais le fait est de constater que le quinquennat et ce calendrier qui fixe les législatives juste après la présidentielle, donc aux résultats normalement sans surprise, focalisent toutes les énergies, même négatives, et ceci très rapidement sur la première. On pourra me rétorquer qu'aux Etats-Unis c'est encore pire avec une élection présidentielle tous les 4 ans, un renouvellement de la Chambre des Représentants tous les 2 ans et un renouvellement du Sénat par tiers tous les 2 ans également. En fait c'est une des contradictions multiples de la démocratie, même s'il reste le meilleur système qui existe : plus on donne la parole au peuple, plus on est proche d'une démocratie parfaite ; mais plus on s'éloigne aussi de l'action sur le long terme, la seule capable de porter des fruits comestibles, alors qu'on les préfère juteux même s'ils dégoulinent de pesticides, car d'échéances en échéances nos hommes et femmes politiques se sont transformé en véritables VRP ne manquant pas d'habileté, et même parfois de talent pour nous vendre leurs salades auxquelles on ne croit plus, mais qui pourtant parviennent encore à faire rêver certains. De moins en moins, je vous l'accorde, si on considère le nombre d'abstentionnistes aux dernières élections.
Mais peut-être aussi que la démocratie sied mieux à d'autres pays que la France? Je ne rappellerai pas avec forces détails que la France depuis la Révolution mais même avant, il n'y a par exemple qu'à considérer les guerres de religion, a toujours été un pays divisé, sauf peut-être à l'occasion de la première guerre mondiale après que le conflit eût éclaté. Et que les divisions ont souvent dépassé le débat d'idées pour se muer en affrontements violents. Certes avec le temps la violence s'est presque limitée aux mots, mais n'empêche qu'elle est là. Et donc même à des époques troubles, comme celle que nous vivons actuellement avec son cortège de laissés-pour-compte, avec une recrudescence de l'illettrisme, avec de fortes menaces pesant sur notre civilisation, et j'en passe, il n'y a aucun espoir de trouver un consensus ou au moins une base de discussion. Ce n'est pas demain qu'on verra en France, comme cela s'est fait en Allemagne il y a peu avec le SPD et la CDU, le PS et l'UMP au sein d'un gouvernement d'union nationale. L'idée même doit même faire office de cauchemar chez la plupart de nos politiques. Donc on continuera à se mépriser publiquement et à s'insulter sans résoudre aucun problème. Ce qui permet de se demander si la démocratie est effectivement le système politique le mieux adapté à notre pays, même si par ailleurs je n'ai pas trop envie de tester autre chose. Mais certains n'hésiteront pas à retourner l'argument en disant que finalement ceci est très bien et relève d'une vieille tradition qu'ils n'hésiteront pas à faire remonter jusqu'à Astérix en parlant du village gaulois. On a les références historiques qu'on peut. D'ailleurs souvent les mêmes qui vous parleront du village gaulois seront les mêmes qui s'offusqueront du fait qu'on ait pu apprendre à une époque à nos chères petites têtes blondes que nos ancêtres étaient les Gaulois. Car désormais il ne faut pas oublier, ni le pasteur berbère, ni le chasseur-cueilleur africain. Au nom de la diversité, la même qui fait s'éclipser Louis XIV et Napoléon des programmes d'histoire de collège au profit du Monomotapa.
 
Donc aujourd'hui, grâce lui soit rendu, le parti socialiste donne enfin l'occasion à l'UMP de lui renvoyer ses insultes avec le dévoilement de son programme. Pendant que lui-même en ce même jour s'est réuni pour aborder un thème qui ne manquera pas de lui valoir une bordée d'injures de la part de l'opposition. Tout est donc pour le mieux et désormais finalement c'est mieux qu'hier car c'est plus équilibré dans la mesure où la droite a un vrai os à ronger avec ce programme, ce dont on commençait à désespérer depuis longtemps.
 
Bien que je n'aie pas eu connaissance dans le détail de ce programme socialiste, j'en ai lu quelques aperçus qui me permettront de faire quelques premiers commentaires.
Dans l'ensemble, on n'est guère surpris. C'est typiquement un programme social-démocrate que n'aurait pas renié Jospin qui aurait même être pu son inspirateur. Mais n'oublions pas qu'Aubry fut une des brillantes ministres du gouvernement de la gauche plurielle dont on nous propose de reprendre une louchée malgré les succès qu'elle a connus et qui ont permis à Le Pen d'être au second tour de la présidentielle en 2002.
Je dis gauche plurielle, car effectivement ce programme est là pour satisfaire les verts, avant qu'ils ne soient roulés dans la farine, et aussi l'aile gauche du parti et peut-être au-delà avec cette volonté affirmée de s'en prendre aux riches, aux actionnaires et aux entreprises. Mais là on n'est pas véritablement surpris. Car on sait depuis longtemps, avec Mitterrand qui dénonçait les forces de l'argent ou plus récemment Hollande, avant son régime et sa teinture au brou de noix, que les socialistes n'aiment pas l'argent, enfin l'argent des autres. Demandez à DSK s'il n'apprécie pas la fortune de sa femme. Comme d'habitude également on va raser gratis : 300000 emplois jeunes (reprise Jospin), 10000 policiers et gendarmes en plus, une allocation autonomie pour les jeunes…. Enfin du classique. Qu'on paiera en ponctionnant les riches et les entreprises, tant qu'il y en aura en France. Enfin ceci dit concrètement, il y aura sans doute le principe des vases communicants qui va aussi se mettre en branle. Par exemple les 10000 policiers et gendarmes promis devraient commencer à inquiéter les militaires, les vrais.
Pour les impôts, il faut comprendre aussi qu'il n'y aura pas que les riches qui seront touchés. Mais c'est vrai que cette notion est un peu éculée depuis qu'Hollande l'a évaluée à 4000€/mois. Déjà ceux qui paient l'impôt devraient commencer à économiser dans le cas où les socialistes arriveraient au pouvoir. Car leur proposition de retenue à la source, habile il est vrai pour financer certaines de leurs mesures car l'année de mise en œuvre il y aura double rentrée fiscale, fera qu'effectivement les ménages imposables devront s'acquitter de leurs impôts sur les revenus de l'année A-1 tandis qu'ils seront en même temps prélevés à la source sur leurs revenus de l'année A, car je doute en effet que, même si on rase gratis dans le programme, on renonce du côté du gouvernement à empocher une année complète d'impôts sur le revenu (je connais un peu le problème car l'année de mon expatriation c'est ce qui m'est arrivé dans la mesure où les pensions versées en France sont imposées à la source pour les expatriés – et ça fait quand même un peu mal).
Enfin, on remarquera le côté parfois coercitif de ce programme sans doute pour nous rappeler que socialisme et autoritarisme sont de vieux compagnons de route. Du côté des entreprises avec la taxation différenciée des bénéfices selon le volume versé aux actionnaires, ce qui ne manquera sans doute pas de faire fuir quelques investisseurs, au moins les plus riches, qui ne confondent pas actionnariat et mécénat et veulent continuer à engranger des dividendes. Je rappelle d'ailleurs que quand vous possédez une assurance-vie dont vous espérez qu'elle vous rapporte un maximum, vous êtes aussi souvent indirectement un actionnaire car votre capital ne grandit pas en serre. Les chefs d'entreprise dans lesquelles l'Etat a une participation devront aussi se serrer la ceinture, ce qui encouragera les plus performants à s'orienter vers ces entreprises pour se faire foutre d'eux auprès de leurs collègues français et surtout étrangers. Ceci dit on a pu vérifier que performance et compétence n'étaient pas toujours corrélées aux salaires; c'est donc sans doute la recherche d'une meilleure corrélation qui est à l'origine de cette proposition. Du côté également de certaines catégories, on sent poindre un certain autoritarisme, comme chez les médecins qui seront incités ou sommés pour certains (un responsable socialiste a dit que leurs études étaient subventionnées par l'Etat et que donc…) à l'issue de leurs études d'aller goûter à l'air de la campagne, ce qui est un moindre mal, ou d'exercer leurs talents dans les cités où leurs anciens refusent désormais de mettre les pieds, et on les comprend.
Pour en terminer avec ce programme je voudrais en souligner l'incongruité alors que sa présentation sera suivi de primaires à l'automne pour désigner le candidat socialiste à la présidentielle. Doit-on d'ores et déjà penser que le candidat désigné par les sympathisants de gauche sera amené à soutenir un programme auquel il ne croit pas ? Nous avons eu à ce propos les aveux de Royal après sa défaite en 2007.
Ou alors, comme l'a déjà déclaré Hollande, le candidat sera-t-il amené à amender ce programme et même à supprimer quelques propositions ? En fait on constate encore une fois que les socialistes n'ont rien compris aux institutions de la Vème République.
 
Concernant l'UMP et son colloque sur l'islam et la laïcité, je me suis déjà exprimé à ce sujet.
Néanmoins peut-être pourrais-je préciser ma pensée après la lecture des 26 propositions sorties de ce colloque. En les lisant, j'ai eu l'impression parfois de voir des rappels à la loi ou encore d'examiner des décrets d'application de lois déjà existantes. Si on parle de la construction de lieux de cultes, tout est déjà établi par la loi de 1905 par exemple. De même l'abattage des animaux est réglementé au niveau européen, je crois, et si l'abattage rituel devait s'écarter des prescriptions il est clair qu'il faudrait l'interdire. Ou encore la soustraction à certaines activités scolaires, sport en particulier, ou l'abstention volontaire "pour ne pas troubler l'ordre public" de parler de certains faits historiques comme la shoah, quand il s'agit de les interdire revient à mon sens à vouloir enfoncer une porte ouverte. Mais peut-être est-il bon parfois de préciser ou de repréciser les choses.
Pour le reste, il y a des propositions douteuses qui ressemblent davantage à des accommodements raisonnables, du moins considérés comme tels et à tort. Je pense en particulier aux propositions concernant les entreprises et la possibilité pour elles de prendre en compte le fait religieux. L'entreprise n'étant pas un lieu de culte, je ne vois pas pourquoi elle devrait prendre en compte des revendications islamiques, d'autant plus qu'il ne me semble pas que chrétiens ou juifs aient des revendications à ce niveau.
Enfin globalement il n'y a rien là-dedans de révolutionnaire. A la limite les propos tenus par Guéant sur l'inquiétude suscitée par le nombre en augmentation constante de musulmans et certains comportements, me paraissent bien plus intéressants et de nature à se poser de vraies questions. Par exemple une question que je verrais volontiers poser est : n'y a-t-il pas lieu de faire respecter à la lettre la laïcité afin de restreindre l'influence de l'islam dans la sphère publique et même privée (au sens ici de privé collectif, comme l'entreprise) tout en remettant à l'ordre du jour le vieux principe d'assimilation qui a si bien fonctionné avec les immigrés avant qu'on le jette aux oubliettes de l'histoire, pour que la France ne connaisse pas une rupture historique et civilisationnelle avant 50 ans ? Question d'ailleurs qu'on devrait poser au niveau européen. A la limite, on peut décider que finalement cette rupture est inéluctable, voire même souhaitable (certains d'ailleurs semblent le souhaiter activement). Mais il serait tout de même au moins honnête que les Français soient d'abord au courant, donc qu'on cesse de leur mentir sur l'immigration et les profis les immigrés, et qu'ils soient au courant que la bascule n'est pas loin et en effet inéluctable si on ne fait rien dans les plus brefs délais. Mais peut-être est-il déjà trop tard.
Donc pour en revenir à Copée et à son colloque, rien de bien intéressant sur le fond, mais tout de même assez pour demain recevoir une bordée d'injure de la part des progressistes de ce pays, selon la vieille tradition du village gaulois.
 
Bon, en résumé, tout va bien. On avance droit vers le mur.

5 commentaires:

  1. Hi Vlad,

    Dans le devoilement du programme de PS vous ecrivez: ***on remarquera le côté parfois coercitif de ce programme sans doute pour nous rappeler que socialisme et autoritarisme sont de vieux compagnons de route.***

    C‘est vrai, cela m’a fait penser a la citation de Thomas Jefferson: “A government big enough to give you everything you want, is big enough to take away everything you have.” Un gouvernement suffisament grand pour vous donner tout ce que vous voulez, est suffisament grand pour vous prendre tout ce que vous avez. Sans aller a “tout” prendre, c’est un precessus que l’on voit souvent se declencher quand les socialites arrivent aux affaires. Les taux d’imposition confiscatoirs sous couvert de “justice sociale” (ce qui n’existe pas) sont le vecteur de predilection. Cela arrivera immanquablement, car cela est d’essence au socialisme. Nous en avons un brillant exemple chez nous. Apres les elections, je parlais a une femme d’un certain age qui etait catastrophee du resultat, je lui demandais pourquoi, elle me repondit “Because Dems are going to raise taxes!” (Les dems vont augmenter les impots) je lui demandais “How do you know?” Qu’en savez-vous? “Because Democrates always raise taxes! That’s what they do!” Parce que les democrates augmentent toujours les impots, c’est ce qu’ils font. Sous entendu, c’est leur nature de faire cela. La vieille dame qui avait vecu avait eut raison. Nos impots ont ete augmentes en meme temps que notre deficit s’est creuse, mais cela est une autre histoire.

    O.

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  2. Et j’ai oublie d’ajouter, cela s’est fait d’une maniere tout a fait autoritaire, sans jamais nous demander notre avis. C’est a dire a nos representants.

    O.

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  3. Bonsoir, Expat

    Vous avez le don de développer à partir du vent de ce programme PS replié sur une France douloureuse à qui est proposé emplâtre sur jambe de bois sans envisager la globalisation , source du mal
    Nous voilà encore face à notre chronicité avec traîtement symptomatique, le symptôme étant l'argent des riches principalement
    Sécréter de l'emploi jeune sans tissus d'entreprise suffisant puisque l'entreprise sécrète du chaumage me paraît souverain, un vrai bouillon d'onze heure
    La potion de San Christofer de notre vieille Albion pour les mourants serait plus appropriée

    Quant au débat en question, j'en ai suivi une grande partie sur LCP, j'ai chargé les 26 "solutions", je lirai mieux demain, j'ai sursauté aux mêmes points que vous
    encore 26 portes qu'ALICE se plairait à tenter d'ouvrir, aucune à sa taille bien sûr, on attend le lapin blanc et la reine
    Un journaliste musulman ayant écrit sur l'islam de France et dont je vais en rechercher trace a dit la seule chose essentielle: l'islam de France pâtissait de ses instances, UOIF (frères musulmans) et CFCM (le machin éolien), d'ailleurs absentes
    Gaudin mettant les pieds dans le plat avec l'exigence des financement des mosquées par ...."les étrangers", cherchez l'erreur
    ces deux intervenants ont bien centré la difficulté "étrangère" cet islam qui vient nous "emm...."
    De ça, ce sera omerta
    JF Copé est en forme, au moins ça
    Débat en écho de Riposte Laique mais avec sirop

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  4. Hi Osceola,

    bien évidemment, et ça se vérifie partout, même dans nos collectivités locales et dans nos communes, quand les socialistes arrive,t les impôts augmentent et contribuent donc à appauvrir les classes dites moyennes, celles qui travaillent donc.
    En fait en France, je ne sais pas si vous le savez, plus de 50% des ménages ne sont pas soumis à l'impôt sur les revenus, ce qui est énorme et aussi dans une certaine mesure injuste, car on voit sur qui repose en réalité le pays. De plus ça ne peut que favoriser les mentalités d'assistés qui se développent d'autant plus que quand on est non imposable on a des avantages derrière en termes d'aides sociales. Enfin voilà un cercle vicieux qui ne peut que décourager le travail et favoriser l'assistanat qui demande de plus en plus d'argent d'où de plus fortes ponctions sur ceux qui travaillent... Bien évidemment on arrivera très vite maintenant à l'épuisement.
    Je reviens une seconde sur un point que j'ai abordé et qui indique bien que l'impôt sera au centre de tout. C'est la retenue à la source. celle-ci en œuvre dans beaucoup de pays, mais notamment dans les pays où tout le monde paie l'impôt, a un double avantage : celui de laisser un vrai salaire (ou pension) net à ceux qui en perçoivent un, et celui de faire rentrer régulièrement de l'argent frais dans les caisses de l'Etat. En France, étant donné notre système d'imposition, l'argent qui entre dans les caisses de l'Etat par le biais de l'impôt sur le revenu est celui qui aurait dû entrer l'année précédente si la ponction était directement faite sur les salaires et autres revenus. Il y a donc un retard permanent en termes de recettes fiscales (pour cet impôt) d'une année. Ce qui représente environ 50 milliards d'euros. Comme je ne crois pas une seule seconde qu'un gouvernement renoncerait à percevoir cette somme, c'est donc obligatoirement un surcroit d'imposition qui aura lieu quand la mesure de retenue à la source sera effective. Je connais ce scenario pour l'avoir vécu en tant qu'expatrié. C'est sans doute pour cela, alors qu'on en parle depuis pas mal d'années que ça n'a jamais été fait. Si donc ils le font ils mécontenteront beaucoup de monde, mais en fait pas plus de la moitié des ménages et surtout un électorat sans doute plus porté à voter à droite.
    A travers ça on voit effectivement cette propension des socialistes à taxer davantage ceux qui font vivre cette nation en ménageant un électorat d'assistés de plus en plus permanents, quand il n'est pas simplement créé.

    J'aime bien votre citation de Jefferson.

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  5. Bonjour Cimabue,

    ce programme socialiste, bien évidemment, n'est pas là pour résoudre les problèmes sur le fond, mais pour satisfaire à court terme une fraction de la population dont ce parti pense qu'il constitue une partie notable de son électorat. Je pense en particulier aux jeunes auxquels il est plus facile d'offrir par exemple du pognon que de les inciter à aller bosser le week-end chez Ikea et Mc Do. Je cite ces exemples car j'ai connu de près des jeunes qui ont réussi de très bonnes études et qui ont complété pour y parvenir ce que pouvaient leur donner leurs parents de cette façon. Il serait d'ailleurs intéressant (sociologues au boulot) de pouvoir corréler ou pas la réussite dans l'enseignement supérieur à cet esprit de vouloir s'en sortir tout seul plutôt que d'attendre des aides venues d'ailleurs.
    J'ai noté aussi que, en souvenir de la belle époque, le PS propose en instaurant une dose de proportionnelle aux législatives d'offrir quelques sièges au FN à l'assemblée nationale. Curieux pour un parti qui prétend chaque jour être le plus féroce ennemi de ce parti et qui pousse même le ridicule à l'empêcher d'avoir quelques postes de conseillers généraux. Enfin voilà encore une fois la preuve que le PS est l'allié objectif du FN et se réjouit toujours quand ce dernier se porte bien. Le droit de vote des étrangers aux élections locales a d'ailleurs été aussi mobilisé pour la xième fois dans le programme PS pour être sûr que d'ici une année le FN ne faiblisse pas trop.
    Ce programme est aussi fait pour en gros pouvoir être endossé par à peu près n'importe qui comme candidat. Au point qu'on peut se demander pourquoi s'emmerder à choisir un candidat alors que si il restent soumis à ce programme, ils sont interchangeables. Mais ça rejoint ma réflexion sur le fait que les socialistes n'ont rien compris à la 5ème ou alors sont peut-être de grands nostalgiques de la 4ème et de la SFIO.

    Je vois que sur ce "faux" débat sur l'islam et la laïcité qui a fait beaucoup de bruit pour rien, nous sommes en phase. Il ne résout rien.
    Ce qui m'afflige, c'est que maintenant on va, concernant l'islam dans notre démocratie laïque, plutôt que d'avoir une position claire et nette, la même que celle qui a renvoyé les catholiques dans des espaces privés, aborder chaque manifestation de la croyance musulmane quand elle s'exprime hors de la sphère intime.
    On va donc débattre indéfiniment. Enfin pas indéfiniment, mais jusqu'à la bascule dans quelques petites dizaines d'années. Ensuite le débat sera définitivement clos.

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