"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

mercredi 30 novembre 2011

Bigeard aux Invalides, l'anti-France en embuscade



Depuis plusieurs années maintenant les acteurs de l'anti-France peuvent se manifester ouvertement et nous inonder de leurs saloperies. Et pour eux chaque occasion est bonne. Une de leurs cibles préférées est bien évidemment l'armée composée de brutes assoiffées de sang, de tortionnaires, et qui font ou ont fait le malheur de pauvres gens bien sympathiques. Ainsi dernièrement a-t-on pu voir ces bien pensants se réjouir de la sortie du film sur Ouvéa dans lequel, bien évidemment, des salauds de militaires, plutôt que de faire risette à des preneurs d'otages et assassins de gendarmes, mais pour rire bien sûr, ont préféré utiliser la manière forte et en tuer quelques-uns sans les avoir au préalable un peu malmenés. Cette version est évidemment la bonne et quiconque oserait la mettre en doute, même en apportant les preuves, est d'emblée considéré comme un salaud complice, et même peut-être acteur, de cette conduite déshonorante de l'armée française.
Toujours à l'affut, ces individus dont le seul but semble être de salir leur pays, sautent sur toute occasion leur permettant de se manifester. Et donc aujourd'hui, avec cette décision gouvernementale de déposer les restes du général Bigeard dans le tombeau des gouverneurs des Invalides, une nouvelle occasion leur est offerte de se manifester.
 
Tout d'abord quelques rappels.
Le général Bigeard, décédé en juin 2010 et dont vous pouvez retrouver les états de services (non pas de sévices, pauvres pommes!) ici, avait émis avant sa mort le souhait de voir ses cendres répandues sur le champ de bataille de Dien Bien Phu où il combattit vaillamment pour reposer auprès de ses hommes, morts là-bas (le 6ème bataillon de parachutistes coloniaux commandé par Bigeard combattit à Dien Bien Phu du 16 mars, date de son parachutage, au 7 mai 1954). Le gouvernement vietnamien lui a refusé cette faveur, cet honneur, ce qui ne me choque pas outre mesure. Je ne sais pas si une demande analogue du général Falkenhayn qui dirigeait les opérations à Verdun du côté allemand aurait été accueillie dans l'allégresse. Et puis il y a ces vœux que seuls peuvent comprendre les militaires et qui resteront toujours étrangers aux politiques. Donc devant le refus vietnamien, le gouvernement français, comme c'est encore son droit, a décidé d'honorer une dernière fois le vieux soldat que fut Bigeard en l'inhumant dans le tombeau des gouverneurs des Invalides. Je reviendrai sur ce lieu. Cette décision est juste. Car si on a honoré les maréchaux Leclerc et Juin de la même façon, on a souvent oublié cette génération de soldats entrée en guerre en 1939 ou peu après, et ayant dit "non" aux nazis, et qui n'a déposé les armes qu'en 1962. Cette génération qui a servi la France et ses gouvernements successifs, et non pas une idéologie comme ceux qui aujourd'hui dénoncent l'honneur fait à Bigeard. Ces hommes se sont battus contre l'occupant allemand. Ils ont combattu en Indochine dans l'indifférence générale ou dans l'hostilité de ceux qui recevaient leurs ordres de Moscou et qui n'hésitaient pas quand ils le pouvaient à saboter leurs armes et munitions fabriquées en métropole. Beaucoup sont morts dans les camps, parfois de la main d'autres Français. Ils ont gagné la guerre en Algérie, mais se sont vu priver de leur victoire par les politiques qui les avaient envoyés là-bas. Et de leur dévouement, de leur courage, de leur abnégation, de leurs sacrifices, de leurs souffrances, de leurs morts, que reste-t-il? Bien peu de choses. On les a sacrifiés, on les a abandonnés, on les a cachés, parce qu'ils faisaient honte, ils faisaient honte à cause de leur grandeur, à tous ceux qui avaient profité, mais sans être capables d'en tirer les avantages, d'hommes exceptionnels qui avaient su faire passer leur devoir avant toute chose. Bigeard n'est que le représentant de tous ces hommes. Sa gloire personnelle, son héroïsme, attesté par de Gaulle dans ses mémoires qui pourtant était passablement avare de tels compliments, en font effectivement un représentant exemplaire.
 
Le choix d'inhumer la dépouille dans la crypte des gouverneurs des Invalides est donc tout à fait logique. Napoléon avait souhaité faire de ce lieu, déjà consacré par son hospice et son hôpital depuis Louis XIV aux soldats meurtris dans leurs chairs au service de la France, le panthéon des gloires militaires. Aussi trouve-t-on inhumés aux Invalides de nombreux militaires, essentiellement des généraux et des maréchaux, dont les faits d'armes reconnus par les gouvernements de l'époque ont conduit à cet honneur. Le dôme des Invalides ouvert au public permet de voir les lieux de sépulture de quelques-uns de ces militaires. La crypte des gouverneurs, fermée au public, permet d'en abriter des dizaines. Dans ces lieux donc, du maréchal de Turenne au maréchal Juin (la liste est trop longue pour que je puisse la citer ici, mais vous pouvez la trouver ), il existe actuellement une continuité historique qui témoigne de la gloire militaire de la France. Bigeard y a donc toute sa place.
 
Et voilà qu'une poignée de jean-foutres, du style de Mamère viendraient à contester qu'on rende enfin l'honneur qu'ils méritent à ces héros et à un de leurs plus illustres représentants. Voilà que quelques branquignoles, communistes ou écologistes, réfutent la gloire, l'honneur et l'héroïsme de Bigeard, ainsi que celui de ses frères d'armes, pour les transformer en honte nationale. Pourquoi? Parce que Bigeard symbolise à leurs yeux l'armée coloniale, celle qui s'est battue contre leurs amis. Certes ils préfèreraient que soit honorée la mémoire d'un Boudarel, cet universitaire communiste, cette pourriture, qui a préféré faire la guerre d'Indochine dans les rangs du Viet-Minh, et qui parvenu au rang de commissaire politique a pratiqué la torture sur les militaires français prisonniers avec suffisamment de zèle pour que sur 320 prisonniers dans le camp 113 dont il était responsable, 278 puissent trouver la mort. Certes ils préféreraient que soient transportées au panthéon les dépouille de Jeanson et autres porteurs de valises pendant la guerre d'Algérie et responsables par leur conduite indigne de la mort de soldats français. Ces traitres à leur pays ont néanmoins réussi à faire carrière dans ce pays qu'ils ont trahi, alors qu'ils auraient dû être fusillés. Mais bien évidemment pour ces gens qui protestent contre l'honneur rendu à Bigeard, ce sont eux qu'on devrait célébrer. Hommes de déshonneur!
 
Le général Bigeard rejoindra bientôt les Invalides pour y reposer. Cet honneur lui était dû.

2 commentaires:

  1. respect, je n'oserai pas alourdir

    juste un truc extra ordinaire! je relatais ce nouveau "combat" des repentants barrant l'honneur légitime à Bigeard à ma mère et, subitement trés intéressée elle me dit: où voulait il qu'on dispersa ses cendres....?
    et bien on prend un avion et on le fait, qui va s'apercevoir de ça?

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  2. Figurez-vous que j'ai pensé la même chose. Faut faire rentrer l'urne. Je sais pas ce que ça donne aux rayons X. Après trouver le pilote consentant d'un petit coucou. Une fois que ça serait fait, vont quand même pas passer l'aspirateur.
    Je pense que ça lui aurait bien plu à Bigeard.

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