"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

jeudi 10 mai 2012

Les verts ça ose tout…


2,3%! Tel fut le score de leur blonde candidate, moitié viking, moitié gauloise, si on en croit ses pièces d'identités. Même si d'ailleurs ce terme semble quelque peu la révulser surtout s'il lui est accolée l'épithète nationale. Un score donc suffisamment remarquable pour avoir quelques exigences vis-à-vis du futur président de la République auquel ils ne lésinèrent pas leur soutien.
Faut dire qu'ils sont tout de même liés par un accord politique passé avec le PS qui, même si son contenu d'est dégonflé comme une baudruche au cours des semaines, vaut quand même le coup. Car même si Hollande affirmait sans honte ni complexe, lors du débat de l'entre-deux tours, qu'il ne se sentait pas engagé par cet accord, en termes de programme, il ne remettait pas en cause la partie "partage du casse-croûte" qui va permettre à un micro-parti de disposer d'un groupe parlementaire dans la future assemblée. Tandis qu'un parti représentant peu ou prou 15% des Français ne disposera peut-être même pas de députés, en tout cas certainement pas en nombre suffisant pour créer un groupe. Je crois que ça fait partie du volet "moralisation de la vie politique".

Mais après tout, on pourrait se dire qu'un accord est un accord et qu'il mérite d'être respecté en tant que tel, même s'il n'en reste que le volet politicien qui aura permis au passage de voir la force des convictions de nos écolos. Pour la forme on leur sacrifiera Fessenheim. Mais ce n'est même pas sûr finalement. Ils le savent et ils s'en foutent. Si Paris valait bien une messe, le palais Bourbon doit bien valoir de bouffer son chapeau. Qu'importe le godet pourvu qu'on ait l'ivresse, comme dirait l'autre. On ne sait pas ce qu'en pensent les vrais écologistes. Moi-même je n'en fréquente pas, pas par choix, mais parce que c'est quand même une espèce rare, et donc, je ne peux guère vous éclairer. Mais si j'étais à leur place je regarderais les dirigeants de ce truc bizarre qu'on a appelé les verts, puis Europe-écologie-les-verts, mais qui finalement après une euphorie bien passagère, autant que leurs scores électoraux revenus rapidement à un niveau minable sont redevenus les verts dans l'esprit. Ils n'ont pas résisté à l'odeur de la soupe et sont déjà prêts pour la distribution du rabiot.

Car l'Assemblée ne leur suffit plus. Forts de leurs 2,3% qui, c'est vrai, soustraits à 51,6 donnent quelque chose d'inférieur à 50, ils n'exigent pas, mais quémandent quelques maroquins dans le prochain gouvernement. Pour plus de démocratie, ils l'ont voté, entre eux, ce droit de mendier. Et il parait même qu'il y en a une bonne quinzaine d'entre eux qui se sent l'âme d'un ministre ou sous-ministre. Les capacités, je ne sais pas, mais l'âme oui! Mais leur modestie ne les pousse qu'à espérer 2 à 3 postes. Il faut quand même bien en laisser au PS. Et peut-être aux rouges qui avec plus de 11% seraient en droit d'en demander 5 fois plus qu'eux, à moins que le chiffre de 3 corresponde à chaque pourcent entamé et celui de 2 à chaque pourcent réalisé.
Alors ils se proposent, ils offrent leurs corps à la patrie, même si ce mot leur fait horreur, mais surtout leurs fessiers que certains ou certaines ont augustes à un siège bien confortable.
Parmi les postulants les plus illustres on retrouve bien évidemment la candidate à la présidentielle qui, peut-être à cause de sa chute en cours de campagne, accident du travail en quelque sorte, se sent plébiscitée. Elle se voit bien "ministre déléguée ou, éventuellement, commissaire chargée de la réforme financière" parce qu'elle dispose d'un "captal positif, voire incontournable". D'autres la verraient bien garde des sceaux. D'ailleurs une pétition a été lancée à cet effet, qui recueille à l'heure où j'écris plus de 15000 signatures. Personnellement ça me fait froid dans le dos d'imaginer cette femme à ce poste, elle qui durant sa campagne semblait être possédée par l'esprit de Vychinski, le célèbre et terrible procureur des procès de Moscou (36-38). A beaucoup de ceux qui furent ses confrères et consœurs aussi.
Et puis on a les deux étoiles montantes de l'écologie. La mitraillette, alias Cécile Duflot, et Jean-Vincent Placé dont les dents rayent le parquet. Eux ne disposent pas de capital positif incontournable, ni de compétences particulières, mais ils sont là, existent et comptent bien le faire savoir. Duflot, elle, se verrait bien à l'écologie, mais le gros truc, ministère élargi avec les transports, le développement durable et le logement, en fait pas moins que NKM sous Sarkozy. Placé, lui s'en fout de l'intitulé. Il veut être ministre, voire sous-ministre, c'est tout. En fait je crois qu'il visait l'intérieur à une certaine époque. Bon, faut quand même pas pousser le bouchon trop loin, Jean-Vincent.
Faut dire que les trois ont quand même un profil avantageux. Dans un gouvernement qui se voudra placé (!) sous le signe de la parité et sans doute de la diversité, deux femmes, dont une possédant une nationalité autre que française, et un divers, jaune peut-être, mais divers quand même, ça peut le faire. Ça peut aider François Hollande à résoudre des équations difficiles, lui qui se prépare à nous recoller Guigou dans les pattes, et pourquoi pas Buffet ou Cresson . D'autant plus qu'à ma connaissance les casiers judiciaires des trois sont vierges, et ça c'est une contrainte que notre nouveau et néanmoins déjà glorieux président s'est de manière inconsidérée imposée comme on peut le constater avec le problème de la condamnation, il y a 15 ans de cela, de celui qui fait figure de favori pour Matignon, à 6 mois de prison avec sursis. Nos écolos ont donc le profil quasiment idéal. Pour les compétences on verra plus tard. Place aux symboles dans un premier temps.

Donc comme vous pouvez le constater, un score minable n'interdit rien et même pas de rêver. Nos amis verts se préparent à entrer dans l'histoire, les uns à l'Assemblée nationale sous la présidence de Noël Mamère déjà candidat avant le premier élu pour la présidence du groupe (et pourquoi pas Cochet à la présidence de la commission de la défense pour y promouvoir le char Leclerc à moteur électrique, voire mieux, à pédales), les autres dans les ministères.

Les verts, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait.

 

1 commentaire:

  1. un guêpier pacté par Martine dans le dos de François
    Aubry on la connait bien, comment a t elle pu faire ça?
    ce qui finit par subsidiariser le devenir de nos réacteurs, notre devenir, leur mise à jour sécuritaire permanente, même et surtout si on les vire un par un
    on n'est pas dans le boboisme décroissant, on est devant un truc sérieux
    une fois que Tchernobyl aura sa cathédrale étanche, 100 ans de démentèlement
    moi je commence à m'inquiéter
    Mais politiquement le jeu d'échec pour FH à fabriquer la belle équipe est costaud
    l'épreuve du feu, soit il réussit soit la France meurt de....rire

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