"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

mercredi 7 novembre 2012

La tyrannie des minorités ou de l'usage du principe de précaution


Je suis assez effaré de la manière dont certains se jouent de la démocratie lorsqu'il s'agit de prendre des mesures suffisamment importantes pour ébranler un des fondements de notre société. Je pense bien entendu au fameux "mariage pour tous", et pourquoi pas avec mon chien qui m'aime et que j'aime, présenté aujourd'hui en conseil des ministres (les minuscules s'imposent ici).
Je suis aussi effaré quand pour satisfaire une minorité d'hurluberlus on se refuse, alors que nous sommes dans une crise profonde, alors que notre dépendance énergétique constitue un de nos principaux points faibles, on se refuse à étudier les possibilités d'exploiter des potentielles ressources qui nous libéreraient au moins partiellement de cette dépendance. Je pense ici au gaz de schiste.
Gouverner selon la volonté du peuple, gouverner en ayant pour guide l'intérêt national semble être devenu quelque chose de vain. Au moins avec ce gouvernement plus sensible à flatter son électorat, celui défini par terra nova (minuscules aussi), et ses alliés même si ces derniers ne représentent pas grand-chose ou quasiment rien.

Donc aujourd'hui en conseil des ministres la calamiteuse ministre de la justice présentait son projet de loi sur le mariage pour tous. Un petit tour ensuite dans les assemblées où les socialistes ajouteront, le gouvernement pourra s'en laver les mains, les amendements nécessaires pour que ce qui touche à la parentalité sans aucune barrière puisse être reconnu aux homosexuels, et c'en sera fini de la famille dont la conception, reposant sur la nature, s'était imposée depuis des siècles et même davantage. Le seul endroit où la parité sera considérée comme un archaïsme sans doute sera le couple, et les enfants n'auront plus ni père ni mère mais des parents numérotés 1 et 2. Les désunions et recompositions familiales imposeront sans doute un jour des parents 3, 4, 5 ou davantage. La filiation de fait cessera d'exister au moins administrativement remplacée par des liens de circonstance, des liens dépendant en particulier du nomadisme sexuel des parents 1 et 2. Les enfants, jamais on ne parle d'eux, de leurs intérêts, finiront comme des électrons se raccrochant au gré des événements à des noyaux éphémères. Huxley n'est plus guère loin.
Notre chef suprême et de circonstance, de malheureuse circonstance, nous dit que c'est un progrès, un progrès pour toute la société. Et la société elle e pense quoi de ce progrès. Si on nous abreuve de sondages qui nous disent que les Français sont favorables au mariage homosexuel, les mêmes sondages montrent qu'en ce qui concerne l'homoparentalité, c'est relativement partagé. Pourtant les deux vont ensemble, c'est le paquet cadeau avec le kit désintégrateur complet. Eh bien soit. Faisons en sorte que ces sondages trouvent leur concrétisation dans un vote, dans un referendum. Si le gouvernement est si sûr de lui, si le gouvernement est persuadé qu'une majorité de Français approuve ce soi-disant progrès, qu'il se lance. Il en tirera d'ailleurs des bénéfices, redorera un blason bien terni, et même boueux. Mais il ne le fera pas parce qu'il n'en est pas sûr, parce que peut-être il sait que ces sondages sont de la pure intox. Donc il passera en force, puisque la loi le lui permet, puisque la constitution ne doit pas être modifiée. Pour les vote des étrangers, mesure de progrès aussi sans doute à ses yeux, il se dégonfle, parce que dans ce cas il faut modifier la constitution et qu'il n'en a pas les moyens.
Pourtant le sujet est suffisamment important, bien plus important que l'abolition d'une peine de mort quasiment plus appliquée, bien plus important qu'un pacs qui aurait pu servir de base à un élargissement des droits des homosexuels, pour qu'il soit soumis à l'examen du peuple. Ce dernier est soumis à la tyrannie d'une minorité et peut-être d'une minorité dans la minorité dont l'objectif n'est peut-être autre que de faire exploser en la privant de sens l'institution familiale. Demander et obtenir le mariage avec les enfants pour mieux détruire le mariage et la famille, voilà quel est peut-être le but de ces militants du néant. En cela il est normal qu'ils soient entendus par un président qui est très distant dans sa vie privée de cette institution.
Le résultat sera sans doute, alors que l'homosexualité posait de moins en moins de problèmes à notre société, alors que malgré les manifestations tumultueuses comme la gay pride, le droit à l'indifférence peu à peu se faisait jour, que ceux qui, alors qu'ils ne demandaient rien, se transformeront de père et de mère en parents 1 et 2, que ceux qui comprendront que pour satisfaire une minorité, une très faible minorité, on casse une institution à laquelle ils étaient attachés, le résultat sera sans doute le réveil d'une certaine défiance, si ce n'est davantage.
Et les enfants là-dedans, Eh bien on semble s'en moquer. Ils sont un enjeu pas en tant que tels, en tant qu'hommes et femmes en devenir, mais en tant que marchandise qu'on se dispute le droit de posséder. Les couples hétéros ont droit à l'enfant parce que la nature, sauf exception, leur ouvre cette possibilité. Les couples homos doivent donc l'avoir aussi, même si la nature leur interdit de manière rédhibitoire cette possibilité. L'ordre naturel doit être définitivement aboli au nom de ce qu'on appelle l'égalité, dusse celle-ci avoir des conséquences terribles sur la société. Au moins, non mesurée et non mesurables avant un certain nombre d'années. C'est comme l'amiante, une pensée pour Aubry, on n'en découvre les effets nocifs qu'après 20 ou 30 ans. Eh bien là c'est la même chose. Et ce qu'en disent certains pédopsychiatres n'a aucune importance, ne mérite pas d'être pris en compte au nom du sacro-saint principe de précaution.

Par contre, dans d'autres domaines, surtout quand il ne touche pas à la place de l'homme dans la société, on n'hésite pas à le mettre en avant, ce fameux principe, pour empêcher tout progrès.
C'est ce que nous voyons avec le gaz de schiste actuellement et les préconisations du rapport Gallois dans ce domaine.
Gallois qui de par sa formation (HEC, ENA) ne doit absolument rien connaitre aux gaz de schiste, écrit dans son rapport : "Dans la plupart des scenarii de transition énergétique, la part du gaz augmente ou ne se réduit pas à moyen terme. Nous plaidons pour que la recherche sur les techniques d'exploitation des gaz de schiste soit poursuivie... L'exploitation du gaz de schiste soutient l'amorce de réindustrialisation constatée aux États-Unis (le gaz y est désormais 2 fois et demi moins cher qu'en Europe) et réduit la pression sur sa balance commerciale de manière très significative." (nota : ma facture de gaz, ici, s'élève à environ 2,5 euros par mois!) J'ai mis en gras et en couleur pour que tout le monde voit bien de quoi il s'agit. Il ne s'agit pas de lancer l'exploitation des gaz de schiste, mais de rechercher les moyens les meilleurs, prenant en compte les problèmes environnementaux, pour dans un avenir non précisé pouvoir bénéficier de cette manne, si d'ailleurs elle existe. Mais sans exploration, désormais interdite depuis l'avènement de l'homme de progrès qui nous dirige, on ne peut pas en être sûr.
Cette préconisation est simplement de bon sens. Elle ne cause, en cas de réalisation aucun dommage à l'environnement et a en plus cet avantage de donner du grain à moudre à notre recherche. Et elle permet de ne pas louper l'avenir. Mais par principe, elle a été d'emblée rejetée. Il parait d'ailleurs qu'il y a eu une passe d'armes entre Gallois et Batho, ministre de l'environnement et accessoirement grande spécialiste des énergies non conventionnelles, si, si, elle est bachelière, pour que la préconisation soit ôtée du rapport avant parution. Ce qi aurait peut-être permis au gouvernement de ne pas passer pour une bille, ou un irresponsable, davantage soucieux de satisfaire ses rétrogrades alliés verts, ceux qui préfèrent le charbon au nucléaire, et sans doute la déforestation aussi pour satisfaire nos besoins domestiques, que de l'intérêt national. Dépendance énergétique et chômage ne sont pas des éléments suffisants pour infléchir une position de principe, ce qui au passage doit désoler quelques ministres moins obtus dans ce domaine comme Montebourg ou Valls.
Plutôt que se figer sur une position injustifiable, le gouvernement aurait dû saisir cette opportunité. Et étudier les moyens de faire adhérer les communes et riverains à de futurs projets d'exploration et éventuellement d'exploitation. Par exemple en réformant le code minier qui fait que si on vous colle un derrick dans votre jardin pour en extraire des millions de barils le pétrole, vous ne toucherez absolument rien. Aux Etats-Unis, on fait fortune avec son sous-sol, en France on ne subit que les désagréments de son exploitation. Si ce gouvernement voulait faire quelque chose d'utile pour une fois, il ferait en sorte de faire évoluer cette vieille législation (elle date du Consulat, je crois) dans ce sens. Mais non, c'est trop intelligent pour eux. Les verts ne seraient pas d'accord et ils pèsent. Pas dans le pays mais dans les assemblées, grâce aux socialistes d'ailleurs, comble de l'imbécillité politique. Et donc on nous ressort ce non moins imbécile principe de précaution placé dans la constitution par un Chirac qui ne faisait pas grand-chose, mais ne lésinait pas sur la bêtise quand il agissait.

Voilà, deux cas, et un seul principe de précaution éludé ou mis en avant selon les circonstances, mais dont le principe d'application est visiblement soumis à la satisfaction de l'intérêt des minorités. C'est terra nova qui commande.

 

1 commentaire:

  1. le député Léonetti vient de demander au PM le débat élargi aux lois sociétales sur le feu
    Renvoi au programme, au vote du 6 mai, et pour le mariage fameux , continuum des auditions à huis clôt donc
    une lesbienne disait ce matin que si la PMA lui était permise elle dirait à l'enfant qu'elle l'a désiré mais qu'elle ne pouvait pas lui donner un père
    un jour il faudra se poser cette question, on se sent femme puisqu'on veut un enfant, et le destin dicte que l'on aime une femme qui donc jouera le masculin? mais non,dans les couples lesbiens souvent les deux veulent un enfant
    à des psy prudents pour ces enfants on oppose l'insulte suprême: des freudiens périmés
    Roudinesko ne pourra demander à sa mère son avis! (F Dolto)
    jusqu'à CH avec sa caricature à côté, que je sache l'histoire de Marie et Joseph est sexuée, c'est leur fils qui est désigné élu, quant à la vierge Marie représentée dans la religion catholique.... et peut on s'en référer à la sainte trinité pour convaincre que les homos sont moins anormaux et fantaisistes que nos légendes religieuses?
    on mélange tout
    le gaz de schiste, oui j'avais bien compris Gallois, dans ce merdier français je crains le pire pour conduire un tel chantier de prudente conduite
    notez qu'on s'est balancé dans le soleil en plaque et les moulins à vent sans trop de précisions pour le consommateur , on ne sait même pas ce qu'on va alimenter avec
    on sombre

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