"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

lundi 23 septembre 2013

Deutsch wollen wir werden!





Nous voulons devenir allemands!
C'est ce qu'on pourrait conclure de différents sondages récents, les uns plébiscitant Angela Merkel pour une troisième victoire électorale consécutive d'ailleurs acquise, les uns signifiant à François Hollande le rejet d'une grande majorité de Français. Eh oui, 23% de satisfaits après moins de 18 mois de règne incontesté puisque les socialistes et alliés sont majoritaires partout, à l'Assemblée, au Sénat, dans quasiment toutes les régions, ce qui les empêchera d'invoquer des situations de blocage ou de retardement des décisions prises par l'exécutif.

Certes ce ne sont que des sondages lesquels seraient immanquablement invalidés par des élections anticipées (chiche!) et comme le confirmeront les prochaines élections, municipales, européennes et régionales. On peut donc dormir tranquille à l'Elysée. Quoiqu'en ce moment pour notre président ce ne sont pas les motifs de satisfaction qui sont susceptibles de remplacer une bonne tisane. Les dernières semaines ont été terribles et ont su lui démontrer qu'il n'était peut-être pas cet homme d'Etat qu'il pensait pouvoir devenir en s'asseyant dans le fauteuil de quelques uns de ses illustres prédécesseurs. C'est le cul qui donne sa forme au fauteuil et non l'inverse. Au moins aura-t-il appris cela.

La triomphale réélection de Merkel tandis qu'il y a encore quelques mois il espérait en être débarrassé, car effectivement on peut aussi compter sur la médiocrité des autres pour se rehausser à moindre frais, ne doit pas être au moment où j'écris un grand moment de satisfaction pour lui. Eh oui, môssieur le président, vous devrez la supporter pendant tout le reste de votre mandat et c'est à elle que vous devrez faire vos adieux de la scène internationale dans 3 ans et demi. Ainsi qu'à Poutine, celui que vous n'aimez guère et réciproquement et qui a stoppé net vos dernières tentatives de partir en guerre en Syrie. Obama qui vous aura précédé de quelques petits mois ne pourra pas consoler son pote François, allié aussi zélé que méprisé. C'est sans doute à tout cela que vous pensiez ces derniers jours, après ces cuisants revers, et là nous ne parlons pas encore de politique intérieure, en allant vous ressourcer au Mali, le seul endroit au monde où vous êtes populaire. Au moins vous avez un ami en la personne du président Keita. Vous n'aurez pas tout perdu et peut-être pourrez-vous-même envisager de vous acheter une résidence secondaire à Bamako ou à mieux à Tombouctou que vous avez libérée pour y couler des jours paisibles quand ce cauchemar, celui que nous vivons, et celui que vous vivez, sera terminé.

Le retour en France a dû être pénible.
Il a déjà fallu régler la question de vos alliés verts. Ça c'est du gâteau. Votre expérience de la synthèse et du vide, quand vous étiez premier secrétaire, vous y a aidé. D'autant plus facilement que les postes de ministres, de députés et de sénateurs, sans compter les alliances électorales futures qui leur garantiront une surreprésentation sont autant d'arguments à mettre sur la table pour éviter qu'ils ne vous lâchent. Maintenant. Il aura suffi de promettre un air pur en 2050 et une consommation d'énergie substantiellement réduite à la même époque pour qu'ils vous trouvent du coup génial et plus vert encore que le bonhomme vert de cetelem.
Mais avec les Français les choses sont et seront de plus en plus difficiles. Car à eux vous n'avez rien à offrir, sinon de nouvelles taxes et impôts, davantage de chômeurs, un sentiment mais pas seulement un sentiment d'insécurité accru, une dette qui s'accroit aussi, et une baisse du pouvoir d'achat. Certes la situation peut se retourner dans certains domaines, excluons tout de suite la sécurité, mais chacun devine que ce ne sera pas de votre fait mais juste la conséquence d'une reprise qui aura lieu ailleurs dont vous espérez récolter quelques miettes.
Certes vous n'êtes pas coupable de tout. Après tout vous héritez de 10 ans d'incurie de la droite, non? Mais le problème c'est qu'on ne vous fait plus confiance, que votre parole ne porte plus et qu'on n'attend rien de vous. Ceci dit déjà une fraction significative de ceux qui ont voté pour vous, par défaut, disaient ne pas attendre grand-chose de votre part. Manifestement ils n'auront pas été déçus. Vos interventions télévisées tombent désormais à plat et ne sont quasiment plus commentées désormais par ceux dont c'est le métier. Ce que vous racontez, on s'en fout. Les formules du type "choc de compétitivité", "choc de simplification" ne peuvent plus compenser un choc fiscal qui n'est pas une simple formule, lui.

Inutile de continuer. Rentrer dans les détails, parler d'autres éléments non mentionnés ici ne ferait qu'aggraver un cas désespéré. Vous avez échoué. C'est tout. Et donc aujourd'hui les Français préfèrent Merkel à vous et peut-être même Poutine. Dure la vie, hein!

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